Chauffage à bois

Perspectives du parc d’appareils à bois

domestique

Depuis 1992, le nombre d’équipements individuels de chauffage au bois est en hausse. Cette croissance s’est principalement réalisée sur les 10 dernières années [1]. En 2021 et 2022, près de 550 000 équipements ont été vendus dans le cadre d’une première installation [1]. En parallèle, le parc ancien (avant 2000) existant fait l’objet d’une politique incitative pour son remplacement via les aides d’Etat (MaPrimeRénov’, CEE…) et des collectivités locales (fonds air bois dans le cadre des PPA).

Ces mesures, associées à la mise sur le marché de combustible sec et de meilleure qualité, ont permis une réduction conséquente des consommations moyennes par appareil ayant pour conséquence une utilisation plus raisonnée de la ressource par la filière bois énergie domestique.

Par ailleurs, entre 1990 et 2022, le chauffage au bois domestique a contribué à la diminution des émissions de particules fines (PM2.5) dans le secteur résidentiel et tertiaire (-59% [2]). Par exemple, entre 2012 et 2023, les émissions liées au chauffage au bois domestique ont baissé d’environ 40%, en grande partie grâce aux évolutions techniques réalisées sur les appareils de chauffage au bois et également favorisé par le renouvellement du parc ancien. Depuis 2020, les appareils installés répondent aux meilleures normes de performance avec le label Flamme Verte 7* et la norme Ecodesign.

Le présent Avis d’expert a pour objectif de projeter l’évolution actuelle du parc d’appareils de chauffage domestique au bois jusqu’en 2035 et d’en analyser les conséquences sur la consommation de bois énergie et la qualité de l’air. Ainsi, cet Avis prend en compte les dernières études et connaissances sur le sujet. Il se base notamment sur la dernière publication de l’ADEME [1] faisant un état des lieux sur le parc et les consommations unitaires. Il complète la précédente analyse du Laboratoire Céric publiée en 2017 [3] et actualisée en 2022 [4].